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1 août 2017

Un service de musique en ligne veut promouvoir les artistes autochtones

Le groupe Stingray, un service musical multiplateforme canadien, a procédé au lancement de deux chaînes exclusivement consacrées à la musique autochtone, en partenariat avec le Réseau de télévision des peuples autochtones (APTN).

Un texte de Jean-Philippe Guilbault, Radio-Canada

Autrefois connu sous le nom de Galaxie, Stingray Musique, qui offre une application mobile pour écouter de la musique sélectionnée par un ensemble de DJ, souhaitait depuis longtemps conclure ce genre de partenariat.

« Ça fait depuis le lancement de l’application mobile qu’on essaie d’avoir des chaînes autochtones », raconte en entrevue téléphonique Pierre-Jean Lavigne, gestionnaire à Stingray. Toutefois, personne n’avait l’expertise nécessaire pour concocter une liste d’artistes autochtones.

D’où l’idée d’approcher divers partenaires tels qu’APTN, Native Communications Inc. (NCI), au Manitoba, et First Peoples Radio, à Ottawa et à Toronto.

« Lorsque Stingray nous a présenté l’idée d’un partenariat, nous avons immédiatement accepté, mais avons tenu à ce que NCI soit inclus dans cette nouvelle collaboration, compte tenu de son important engagement dans le milieu de la musique, a expliqué le directeur d’APTN, Jean La Rose. Ensemble, nous travaillerons au développement de nouvelles perspectives pour nos artistes. »

Deux chaînes ont donc été créées : « Musique autochtone du Canada – aujourd’hui » et « Musique autochtone du Canada – retro ».

Du country à l’électro

Des artistes autochtones de tous les genres ont été sélectionnés par les experts mandatés par Stingray.

L’ancien DJ du trio électronique A Tribe Called Red, DJ Shub, y côtoie la légende du fiddle métis John Arcand.

Le rock y est représenté notamment par les groupes Midnight Shine et Indian City.

« Nous ne pourrions nous vanter d’être un service musical véritablement canadien sans faire la promotion des artistes issus des Premières Nations et des communautés inuites et métisses », a déclaré par voie de communiqué le vice-président principal du marketing et des communications de Stingray, Mathieu Péloquin.

Le but de l’initiative est de faire connaître la musique autochtone aux Canadiens, mais également aux utilisateurs de l’application partout sur la planète.

Or, pour le moment, très peu de place est faite aux artistes autochtones issus du Québec. Dans la liste de 20 artistes, aucun ne vient des communautés en territoire québécois.

« C’est vraiment une expérience, se défend Pierre-Jean Lavigne. Mais il y a un intérêt qui nous a tous surpris […] donc c’est sûr que les listes que l’on a vont grossir. »

Stingray estime le nombre d’utilisateurs de son application mobile à deux millions. L’abonnement se fait par l’intermédiaire des services de câblodistribution tels Bell et Vidéotron.

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